Confinement : « Cela nous laisse un espoir de rouvrir nos restaurants au 1er juin, pas avant. »

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Le confinement est acté dans 16 départements, notamment en Île-de-France et dans les Hauts-de-France. Pour Franck Delvau, président de l’Umih Île-de-France, cette décision repousse fortement les perspectives de réouverture des restaurants.

Restaurant
Restaurant. Image d'illustratration.

Reconfinera ou reconfinera pas ? C’est finalement tombé, 16 départements, parmi lesquels la totalité de l’Île-de-France et des Hauts-de-France, seront totalement confinés à compter de vendredi 19 mars, pour quatre semaines minimum. Sur ces territoires, les déplacements seront autorisés dans un rayon de 10 kilomètres. Le couvre-feu est modifié, passant de 18 heures à 19 heures. 

« On peut dire que c’est un sacré retour en arrière, on repart vers un confinement total, on ferme les commerces non essentiels, on généralise le télétravail, énonce Franck Delvau, président de l’Umih IDF. La réunion qu’on avait eu cette semaine pour le plan de réouverture était comme un porte ouverte enfoncée, on savait qu’on n’allait pas rouvrir tout de suite, et que ça allait finir par nous tomber dessus ce confinement. »

Pour le président de l’Umih Île-de-France, ce confinement ne devrait cependant pas changer grand chose pour les restaurateurs. La profession, sous perfusion des aides de l’État, devrait pouvoir continuer à exercer en VAE et livraison. « On a un petit doute, qui devrait être précisé par le préfet de région, concernant la vente à emporter. Si c’était interdit, ce serait vraiment un coup dur », estime-t-il. 

En outre, l’Umih s’attend à un impact sur les restaurants installés dans les zones d’affaires de la capitale, qui avec le télétravail renforcé, pourraient voir leur clientèle s’amenuiser encore plus. 

Des perspectives de réouverture encore plus éloignées

« Avec ce confinement de quatre semaines, nos perspectives de réouverture sont repoussées aux calendes grecques, réagit Franck Delvau. On devrait sortir de confinement le 18 avril, si tout se passe bien. Avec le protocole de réouverture qui a été acté cette semaine, cela nous laisse un espoir de rouvrir nos restaurants au 1er juin, pas avant. »

Un appel à repousser l’échéance du PGE à 2030

Franck Delvau le reconnaît, « aujourd’hui la profession a beaucoup d’aides, entre le fond de solidarité à hauteur de 20 %, le chômage partiel, les aides des régions et des départements. Il faut que le chômage partiel dure à minima jusqu’à fin juin. Le vrai problème, c’est le PGE : plus on retarde notre ouverture, plus on sera dans l’incapacité de rembourser nos prêts en avril 2022. C’est pour cette raison que l’on demande le report du remboursement pas avant 2030. »

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