Interdiction du chauffage extérieur : les CHR voient rouge

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Dès la fin de l’hiver 2020-2021, les chauffages en extérieur seront interdits. Une annonce faite par le gouvernement le 28 juillet dernier qui suscite inquiétudes et incompréhension dans le secteur CHR.

Le Gouvernement a annoncé, le 28 juillet dernier, les premières mises en œuvre des recommandations de la Convention citoyenne pour le climat. Parmi les premières mesures, l’interdiction des chauffages en extérieur dès la fin de l’hiver 2020-2021 suscite inquiétudes et incompréhension dans le secteur CHR. Didier Chenet, président du GNI, dénonce « une erreur de timing et une erreur de méthode en une seule annonce » au moment où la profession tente de surmonter la crise sanitaire. Pour certains commerçants, la perspective de terrasses non chauffées laisse entrevoir une perte sèche de chiffre d’affaires, qui « ne se limite pas à vendre des cafés en terrasse ». À leurs côtés, des fabricants ne voient pas non plus d’un très bon œil cette nouvelle disposition.

« Avec l’Umih, nous avons écrit un courrier au ministère de la Transition écologique pour plaider pour des solutions alternatives, notamment l’utilisation des pellets de bois, explique Christophe Boullard, directeur commercial de E-Terrasses. Son entreprise a en effet développé un chauffage de terrasse qui utilise ce combustible issu de la récupération de bois, comme les poêles à granulets (lire la sélection produits). Ce matériau est un déchet qui sera de toute façon brûlé, alors pourquoi ne pas le valoriser pour chauffer les terrasses ? ». 

Dès la fin de l’hiver 2020-2021, les chauffages en extérieur seront interdits.

Jusqu’à présent, les dispositifs de chauffage extérieur utilisent majoritairement le gaz ou des résistances électriques, occasionnant un rejet de CO2 non négligeable équivalant à trois tours du monde en voiture par an pour une terrasse équipée de cinq appareils. La volonté de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili s’appuie sur ce constat. « J’entends évidemment les difficultés des cafetiers et des restaurateurs, et c’est pourquoi cette mesure ne s’appliquera pas cet hiver, mais l’année prochaine. Nous allons mener des concertations et les accompagner dans cette transition ».

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